Mathilde
Patiente

On vit une aberration, les ALD sont couverts par la sécu sur une période de 3 ans, quand on rechute, il faut que vous ayez travaillé 12 mois consécutifs à plein temps pour rouvrir une période de 3 ans. Dans mon cas, j’ai eu la malchance de me faire opérer 6 mois avant mon nouvel arrêt, je dois me battre à nouveau avec un nouveau traitement et par dessus le marché, je suis convoquée par le médecin conseil de la sécu qui commence à me mettre en garde que la sécu va me lâcher et qu’il faudra faire un dossier pour caractériser un handicap qui m’ouvrira des droits pour une pension d’invalidité qui représentera au bas mot 1/3 de mon salaire. C’est la double peine, on a le cancer et après on nous envoie sur la route de la misère sociale. Pendant ce temps, les faux arrêts, les arrêts de complaisance des médecins pour burn out ou bobologie des lombaires pullulent. Où est la justice ?

14 May 2024
Castorina

Il y a beaucoup d'inégalités (je dirais même plus clairement : d'injustice, d'aberrations !) dans le parcours qui mène au diagnostic, comme beaucoup de témoignages en attestent (difficultés pour avoir un rdv, pour se faire entendre, manque de compétences de certains professionnels) et jusqu'à la gestion palliative.
Il y a le non respect des conditions d'annonce (un soir, par téléphone, on vous annonce que vous avez un cancer rare avec un rdv à distance, insomnies garanties ...), les rendez-vous oncologiques qui durent 10 minutes max, l'absence de recherche de solutions aux effets cliniques collatéraux de la maladie.
Les inégalités se logent beaucoup dans le fait qu'en tant que patient, mieux vaut savoir se débrouiller seul (enfin souvent avec l'aide de ses proches) dans le système de soins pour trouver des aides adéquates susceptibles de maintenir la qualité de vie, car les centres de lutte contre le cancer sont focalisés sur les traitements du cancer, pas sur le bien-être, il n'y a pas de prise en charge globale.
Quant au "reste à charge", ils sont multiples mais il faut absolument dénoncer les dépassements d'honoraires (500 euros pour la pose d'une sonde JJ entre le dépassement de l'urologue et celui de l'anesthésiste) qui soit mettent un peu plus en difficulté les patients et leur famille, soit les conduisent à renoncer à des soins pourtant nécessaires.

2 May 2024
Anonyme

Je suis très déçu de ma prise en charge et surtout des sommes que je dois dépenser chaque mois pour payer mon traitement !

22 Jan 2024
Aurélie

200€ chaque mois qui doivent sortir de ma poche !
Avec les nombreux frais de la vie quotidienne, le reste à charge dû aux effets secondaires est important et révoltant.

26 Jan 2024
Cyril (au nom de ma femme)

Je pense très important de parler de la situation des indépendants. La prise en charge (indemnités journalières) par la sécurité sociale est limitée à 87 jours sur une période de 3 ans.
Donc sans une assurance prévoyance, passés 3 mois il n'y a plus aucune indemnité journalière alors que vous venez à peine de démarrer la chimiothérapie. C'est inacceptable!

1 Feb 2024
S-N

Bonjour,
La misr en arrêt se travail site à l'annoncen l'intervention chirurgicale et les soins.
Pour les pathologies comme le cancer, la S-Sle met 3 jours de carence et l 'ind. Journalière est moindre par rapport aux salaires et limiter dans l 'indémnisation.
Sa rajoute un stress aux personnes et les charges continuent à augmneter.

2 Feb 2024
Laurianne

Cancer du sein en 2020 ; le reste a charge pour les soins "de confort" est injuste. Doit-on considérer comme du "confort" :
- des foulards et des bonnets, que je préférais aux perruques mais n'ont jamais ete pris en compte par la secu et par la mutuelle malgre une facture en bonne et due forme ?
- les cremes hydratantes, les vernis de protection pour les ongles (prescrits sur ordonnance) pour la peau desséchée, les ongles ramollis, tous ces soins sans aucune prise en charge.
Fragilise par la maladie, et fragilise financièrement !! La double peine encore pour qui souffre d'un cancer. Meme des accessoires ou soins indispensables et prescrits sur ordonnance ne bénéficient d'aucune prise en charge. ( Meme pas un forfait).
Et depuis, seance de kine pour mon bras qui gonfle (oedeme) suite a l'ablation des ganglions : participation du patient retenue par ma secu a chaque fois ! Malgre l'ald qui est encore en place...
Comme disait ma grand-mère, "mieux vaut etre riche et bien portant !!"
Bonne continuation a tous les malades. 🤞

4 Feb 2024
Rousseaux Marie-Ange

Pour ma part , un délai de 1an avant d'avoir un examen d'échographie realisée le 4 janvier 2024 ,annonce du diagnostic le 18 mars 2024 et début du traitement dans la foulée.
Une prévoyance qui a refusé de revoir à la hausse mes indemnités journalières car 4 an et 8 mois et non 5 ans avant mon 2 ème cancer.
Je sais que je ne peux pas m'arrêter de travailler plus d'un an car après ça je ne toucherai presque plus rien de celle ci.

4 Feb 2024
Sophie Halleux-Martienne
Patiente

En décembre 2021, j'ai fait une mastite avec écoulement. J'avais 45 ans. À l'hôpital, on m'a fait une échographie et envoyé vers un endocrinologue. Rien de problématique de ce côté. Donc, je recherche une gynéco. Je choisis au hasard par doctolib. Je passe une mammographie en août 2022, pas de tumeur. Mais, j'ai mal et je sens mon sein gauche changé de texture. Je le dis à la gynéco et elle me parle de préménaupose et me met sous pilule à prendre en non stop pour éviter les règles. En février 2023 nouvelle mastite avec écoulement et j'ai mal. J'arrive à avoir un rendez-vous qu'en mai. Entre-temps, je sens une boule dans mon sein gauche. Au rendez-vous, je dois insister et elle finit par faire une palpation. Donc après le parcours commence : échographie et biopsie. Comme le diagnostic n'a pas encore été fait. Le dépassement d'honoraire est à ma charge. Dans la précipitation, je n'ai pas fait attention. Ici, plus de 500 € de ma poche. Au cabinet de radiologie, on me dit que ce sera ma gynéco qui aura les résultats. Donc j'attends. Puis, je téléphone au secrétariat pour avoir un rendez-vous. Pas possible, car l'agenda de la gynéco est plein. J'explique mon cas. Rien à faire. Au final, j'ai attendu 12 jours. Elle m'a téléphoné à midi un mardi où j'étais au travail. J'ai eu l'annonce au téléphone. En plus, j'ai demandé et relancé par téléphone et mail pour avoir le compte rendu. C'est mon généraliste qui m'a aidé pour les premières démarches, car j'étais en état de choc. Comment peut on ignorer ce que dit la patiente et annoncer un cancer au téléphone.

4 Feb 2024
Anne
Fille

Mes parents habitent un désert médical, Limoges, en Haute-Vienne. On a découvert une tumeur de 7cm lors d'une radio des poumons à mon père, en février 2023. Impossible d'obtenir un scanner en urgence avant le 4 avril suivant dans toute la région. 15 avril : admission aux urgences de l'hôpital après une crise d'épilepsie. On identifie des métastases cérébrales mais il est sortant le soir même sans prescription d'anti-épileptique. Une seconde crise 24h après. Nouvelle admission aux mêmes urgences. De nouveau sortant le soir même. On appelle ma mère au téléphone pour qu'elle vienne chercher mon père qui avait été emmené par les pompiers. Elle le retrouve seul, sur le parking de l'hôpital. Alors j'ai décidé d'accueillir mes parents à mon domicile en région parisienne pour pouvoir donner à mon père accès à une prise en charge correcte. Il a pu être pris en charge en urgence mais nous avons perdu un temps précieux en début de parcours.

4 Feb 2024
MOLLARD YANNICK
Engineer Renault

A la suite d'un cancer ORL cette année , j'ai été opéré fin mai ( 19 jours d'hospitalisation), et bénéficié d'un traitement chimio et radiothérapie de 7 semaines sur aout et septembre.
Le niveau d'expertise des équipes soignantes est élevé, l'exigence vis à vis du patient également sans l'informer des détails de ce qu'il va traverser ( c'est une bonne stratégie même si parfois j'ai eu l'impression qu'on avait dépassé ce qui était raisonnable ).

Pour ce témoignage j'aimerais citer 2 points :

1) Pendant les traitements :
je regrette que les services d'aide à la personne n'aient pas été plus nombreux pendant mes traitements ( 1 à l'hopital, 1 pendant les traitements ), par ailleurs, je tiens à signaler qu'une psychologue qvenait échanger avec les patient à chaque séance de chimio-thérapie et c'est une très bonne chose.
Les protocoles sont déployés très méthodiquement par des personnels très professionnels. Mais la possibilité d'avoir des moments ou quelqu'un se consacre à votre bien être, est importante car ce sont des moments moments d'humanité qui apportent beaucoup de chaleur au milieu de traitements lourds.

2) Après les traitements et pour la ré éducation:
pour mon cas particulier qui nécessite la prise en charge d'un Trismus, j'ai été frappé de la méconnaissance des équipes soignantes pour m'obtenir un appareil stratégique afin d'entamer une ré éducation ( son niveau de remboursement, son prix, comment le prescrire). Grace au conseil de ma kiné, j'ai contacté la société qui le fabrique et qui m' a dit comment faire.
Et avec ce contact avec le fabricant, ce dernier s'est organisé pour me le faire parvenir chez moi pour démarrer ma ré-éducation. Il est important que le déploiement des outils de ré éducation soient aussi bien protocolés, dans la continuité des traitements et ne pas dépendre de la qualité d'un réseau.

19 Nov 2024
Anissa ARFA
Belle et Rebelle

Bonjour,
Je m'appel Anissa, j'ai 34 ans et je suis en rémisssion d'un cancer du sein
J'ai vécu une inégalité importante dans la prise en charge de ma maladie, principalement en raison d'un retard de diagnostic de 18 mois. Ce retard est dû au fait que, étant jeune, mes symptômes ont été minimisés et je n'ai pas été écouté par les professionnels de santé. Cela a retardé l'accès aux soins appropriés et a compliqué mon parcours de traitement. Ce manque d'attention a eu des conséquences sur mon état de santé et a prolongé la souffrance, alors que j'aurais pu bénéficier d'une prise en charge plus rapide.
Bien Cordialement

21 Nov 2024
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Elodie

dom tom je vis en Guyane , Accouchement catastrophique : césarienne car hémorragie en fin de grossesse . Et relâchée dans la nature ,
Je suis infirmière je sent que quelques chose cloche on ne me croit pas .
De longues semaines s’ecoulent . Je fini par obtenir une biopsie après que mon état se soit dégradé , Diag tombe cancer col utérus .
Période de Noël
Obligation de rcp pour prise en charge en métropole , pas de rcp pendant les fêtes , obligation d attendre plus d’un mois pour être prise en charge pour le transport en France .
J ai payé 1000€ de billet d avion pour ne pas perdre mes chances .
Au départ de cayenne on me dit cancer stade 2b . Lors de ma prise en charge à l Oncopole de Toulouse et après TEp scan cancer de stade 4 métastatique.
Si je n’avais pas eu les moyens de payer ce billet et d être hébergé chez de la famille avec mon bb de 2 mois , je ne serais plus là pour vous écrire aujourd’hui.

11 Nov 2024
Jim

J'ai eu une tumeur médiastinale thoracique à l'âge de 14-15 ans, en 2005.
Quand on est adolescent, on est idiot, et on pensait que le cancer était une maladie contagieuse. J'ai perdu alors tout contact avec les camarades d'école.
Ce n'était certainement pas l'endroit pour en parler, mais une prévention, au collège, aurait été importante, permettant ainsi un soutien moral et un suivi scolaire bien plus simple.
J'ai survécu médicalement à ce cancer avec un grand succès et cela n'a pas été sans mal.
Cela a été éprouvant, autant pour mon entourage que pour moi.
Mais le combat psychologique après, a été bien plus intense, dur et très compliqué.
Le combat psychologique, avec les conséquences de l'opération et la chimiothérapie a été fatiguant et longtemps j'ai voulu tout arrêté.
Cependant, il ne faut rien lâcher, car peu importe quand, ni où, il y a le bonheur qui vous attend!
Battons-nous, ne lâchons rien, nous sommes plus fort!

11 Nov 2024
Bénédicte Ricard

Je souffrais de douleurs dans le bas du dos, certes légères mais récurrentes, et que je ne connaissais pas. Étant très sportive, j'avais une certaine expérience des courbatures. Je consulte mon médecin, une fois, deux fois, trois fois...prise de sang, de selle, ras, pour mon médecin il n'y a rien. En désespoir de cause je vais voir un ostéopathe qui me conseille de faire une radio. Je retourne chez mon médecin et là je me fais ' engueuler ', en gros elle en avait marre de me voir et pensait que c'était psychologique, plus le fait que j'ai vu un ostéopathe qui l'enervait ! Résultat elle me prescrit quand même un scanner pour anxiété !!!! Et là, cancer du pancréas.... plusieurs mois ont été perdus, alors que le scanner est un examen facile. Je suis en rémission aujourd'hui mais j'ai du subir des traitements très lourds de chimio et une opération complexe. Comme les autres témoins, je peux dire que l'accès à un psy, les produits bien être (peau, capillaires, esthétique) sont restés à ma charge.

11 Nov 2024
Laetitia

Tout d'abord, merci de nous permettre de temoigner.
En 2021, je vais consulter suite à une modification d'un grain de beauté très inquiétante. Mon médecin traitant n'est pas inquiète et me dit d'aller voir un dermatologue pour confirmer que tout va bien.
Mais aucun dermatologue ne prends de nouveau patient, je n'ai même pas de rendez-vous avec un délais à rallonge de proposer.
Après une trentaine d'appel j'abandonne mais continue de surveiller ce vilain grain de beauté.
Quelques mois plus tard je retournerais consulter à multiple reprise le remplaçant de mon médecin... Malheureusement celui-ci n'est pas du tout former aux cancer de la peau, il ne m'écoute donc pas, ne m'aide pas à trouver un dermato et va refuser à plusieurs reprise de me prescrire des examens complémentaires car j'ai un ganglion tres gonflé à l'aine.
C'est par chance que nous avons trouvé nous même un nouveau centre de dermatologie qui venait tout juste d'ouvrir pour pallier à la forme pénurie dans la région !
J'obtient un rdv, tout s'enchaîne et le diagnostic tombe : mélanome invasif de mauvais pronostic !
Aujourd'hui encore je suis en colère d avoir perdu tant de temps parce que des médecins ne sont pas sensibilisé et nous laisse nous débrouiller !
J'ai eu un melanome acral au pied, opéré avec reprise élargie et reconstruction avec autogreffe de peau, mais également un curage ganglionnaire de l' aine droite.
Je ne comprends pas pourquoi les femmes ayant la technique du ganglion sentinelle avec un cancer du sein ont une prise en charge pour la gestion de la douleur et de toutes les complications mais absolument rien pour les curages ganglionnaires dans les mélanomes.
Plus d'un an et demi après, je souffre toujours autant, avec une cuisse qui gonfle, des problème de mobilité et j en passe. Et tout ce qu on trouve à me dire c est qu on ne peux rien pour moi et que je vais garder les séquelles à vie. Il en est de même pour mes douleurs au pied suite à la reconstruction.
Quand au côté psychologique, c est la catastrophe, on me dit rapidement à l annonce de la maladie qu un suivi psy est hyper important pour ne pas sombrer, surtout dans un cancer si agressif et dans lequel on ne me promettait rien. Mais en parallèle, aucun psychologue n'ai proposé, rien de mis en place, encore une fois "demerdez-vous". Au final je n ai jamais eu de suivi psy, ni pendant ni après la maladie car difficilement accessible financièrement malheureusement. Et pourtant, encore aujourd'hui je sais que j en ai terriblement besoin. J ai complétement sombré pendant la maladie, et après la rémission j'ai vite développé un stresse post-traumatique contre lequel je me bats encore aujourd'hui...

23 Oct 2024
TOULOUSE
CHU

J ai eu 4 cancers du sein dans ma vie et le premier en 1992 a été le plus simple au niveau de l accès aux soins. La prise en charge psychologique était gratuite, et beaucoup de médicaments n étaient pas déremboursés. Je n ai pas eu de difficulté notable à me soigner. 32 ans plus tard, c est apocalyptique, la prise en charge psychologique a été limitée à 3 séances, la phytothérapie et l homéopathie sont déremboursés et les soutiens gorges pour y glisser les prothèsee externes sont très très chers. On paye son cancer de nos jours. Pour ma derniere mastectomie je suis rentrée le matin, passage au bloc à 10h, une nuit de surveillance et retour à la maison avec un sac de drains! une honte lorsqu on vit seule! il est à noter que la première mastectomie, j étais restée 10 jours, que lors du changement de pansement, on pouvait appeler la psychologue.. Aujourdui, vous vous retrouvez seule devant cette image glaciale. Tout ça est désespérant pour le patient mais on n en tient pas compte. c est regrettable!

24 Oct 2024
Christian B

Christian
Traité pour un cancer du pancréas, à la clinique du pôle santé du bassin d'arcachon, j'ai la chance de recevoir des soins de conforts réguliers, proposés par la ligue dans le service de chimiothérapie. Actuellement en remission, mais en soins consécutifs à l'intervention chirurgicale, je suis de nouveau hospitalisé à la clinique ontologique, et je reconnais que les visites de ces spécialistes dévouées de la ligue, font beaucoup de bien au moral et au physique. Continuez, généralités, faites connaître.. je vous en remercie!

5 Apr 2024
Béatrice
Invalidité

Bonjour j'ai survécu à un 1er cancer ovarien Stade III C métastasé dans tout mon abdomen jusqu'au péritoine. Aorte tapisser des lésions etc . J'étais foutu après les opérations,d' infections nausocaumiales, un 2 ème rechute trois mois après le traitement numéro 1 . Résultats cancer Chronique ,sous nouveau traitement arrivé des states pour me maintenir plus longtemps en vie et diminuer à nouveau l'apparition d'un numéro 3. Gêne déficients. TPS tous les 4 mois bilan tous les 15 jours .etc .en soins quotidiens on à plus de vie , on accorde une journée dans l'année et soit disant des prises en charge pour aider. Pas vraiment tous les produits dont ont a besoin avant de commencer la chimio rien de rembourser plus de 100€ d'achat pharmacie, on a droit à une prothèse capillaire mais on doit se payer aussi les produits pour l'entretien...et j'en passe, pas de prise en charge de soutien association 0, on est seules... J'ai la chance d'avoir un bon oncologue sur la Réunion 🇷🇪 🙏
Que dieu vous protège à tous car il n'y a pas que le cancer du seins celui des ovaires est appelé assassin car lorsque vous avez des douleurs c'est déjà très avancé de plus lésions déjà monté au sein ... Je suis en sursis je le sais c'est dur au quotidien de vivre avec ça dans un petit coin de la tête...
On devrait créer un ruban de toutes les couleurs pour toutes les luttes de différents cancers.
Bonne journée à vous tous 🙏 🎗️💝

4 Oct 2024
Nathalie

Il y a un peu plus de 2 ans, à 45 ans, j'ai appris que j'avais un cancer du sein. Ce fut un tsunami pour moi mais aussi pour mes proches. Habitant à l'étranger, j'ai dû rentrer en France pour me faire soigner. Financièrement cela a été délicat car j'ai perdu une partie de mon salaire. Je suis payée en monnaie locale, ce qui rendait les choses plus compliquées. La solidarité familiale a été très importante.

7 Oct 2024
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Estelle Minas

J'ai été diagnostiqué d'un cancer en avril 2023. Depuis, ma vie est rythmée par les traitements, les rendez vous, les prises de sang, les effets secondaires, les douleurs et autres.
J'ai gagné un parcours de soins complet ( chimiothérapie, opération, radiothérapie, immunothérapie)
Je me suis sentie démunis face à l'accompagnement proposé. La maladie est prise en compte. Pas le malade ni les séquelles et les effets secondaires.
J'ai 38 ans. Je ne sais pas où je vais. Mon oncologue à terminer son protocole et me revoit l'année prochaine.
Et moi, je suis là... Impactée de tout les côtés. Et moi je suis là, a regarder tout ce que j'ai dû laisser de côté pour me consacrer aux traitements. Et moi je suis là, avec un corps fragile et " segmenté".
Et moi, je suis là avec une charge mentale...
Et moi je suis là perdue et ne sachant pas par où commencer ou plutôt par où recommencer.

Je ne suis pas où plus en mesure de reprendre mon travail. J'ai une perte de salaire de 50%. Nous avons déjà bien assez a faire avec nos soucis de santé sans en plus se sentir démunis financièrement.

Et puis moi je suis là, la tête dans le brouillard, l'âme lessivée, le corps tuméfié, la confiance en moi envolée, le portefeuille vidé....
Et puis moi je m'entends dire que je suis guérie !

Que reste-t-il de moi? Où est ma joie de vivre ? Où est mon énergie ? Où est ma passion pour mon travail ? Où est ma vivacité d'esprit ? Où est ma forme olympique ?

Personne ne le sait, et moi non plus

31 May 2024
Mariedo
Patiente

Le 11 janvier 2024 on me découvre un nodule au sein gauche. Le 13 février 2024, je suis opérée dans un 1er établissement. La prise en charge, les dysfonctionnements répétés font de ce court séjour un cauchemar. Excuses de l'établissement - ils y ont été fort-. Le 26 février, la Réunion de Concertation Pluridisciplinaire préconise chimiothérapie et radiothérapie. J'attends la convocation de l'établissement qui me traitera. Le 05 mars 2024, rencontre avec Marie-Line de la LCC. Je réalise qu'il y a une anomalie et que le temps presse. Contact avec le secrétariat du chirurgien. Dès le lendemain, l'infirmière- coordinatrice secoue le secrétariat d'oncologie. Nous aurons la même réponse : la personne en charge de mon dossier l'a mis de côté, en attente ! Elle ne différenciait pas chimiothérapie et radiothérapie ... Sans la LCC, sans l'énergie qui me restait peut-être serais-je encore en attente? Probablement pas la seule !

27 May 2024
Laure Mathieu Jebbari

Bonjour, quand notre fille de 21ans est tombée malade, ce fut bien sûr un tsunami tant le pronostic était mauvais. Avec le recul, et de surcroît quand il s'agit d'un cancer rare, j' ai trouvé l accès à l' information très complexe.Mathilde a été opérée d'urgence dans la ville où elle faisait ses études et aurait dû avoir une prise en charge immédiate dans un des trois centres spécialisés dans les sarcomes.J'ignore pourquoi on ne nous a pas donné cette information immédiatement.Le mot sarcome était un mot complètement inconnu pour nous.J' ai eu connaissance de l'existence de ces centres spécialisés assez tard dans la prise en charge.Je trouve cela anormal.J aimerais signaler aussi que dans les deux hôpitaux où Mathilde a été prise en charge, aucune visite d' une équipe AJA -ado et jeune adultes-..Ben, on s' est senti drôlement seules Mathilde et moi, et on a compris très tôt qu'on serait seules pour aller à la pêche aux infos..Et il faut beaucoup de compétences pour comprendre, dialoguer, chercher, décrypter les informations.

17 May 2024
Da Silva Julie
Patiente

Bonjour,
Je souhaitais apporter mon témoignage par écrit afin d'apporter mon soutien. On m'a diagnostiquée un cancer du rectum alors que j'étais à 5 mois de grossesse. J'ai pu mener ma grossesse à terme et lorsque ma fille avait 2 mois j'ai commencé les séances de radiotherapie et chimiothérapie. Durant l'entièreté de ces traitements je n'ai pu bénéficier d'aucune aide ménagère et mon conjoint ne pouvait pas s'arrêter car il perdait trop d'argent. Cette épreuve étant très compliquée le fait de ne pas être aidée malgré les demandes cela a accentué la difficulté. Je voulais également rajouter qu'il était important de continuer à soutenir les malades après les traitements car j'ai découvert la ligue après cancer un peu tardivement et par hasard et je trouve que cette aide est très importante pour retrouver un semblant de vie normale. En espérant que mon témoignage vous soit utile.
Cordialement,
Mme Da Silva Julie

23 May 2024
Inès
Aidante

Mon mari est atteint d'un mélanome de stade 4, il avait 31 ans lors de l'annonce et nous venions d'avoir notre deuxième enfant (il avait 1mois 1/2 et notre aîné 2 ans).
Un bon nombre de sujets sont assez choquants et beaucoup (tous) sont abordés dans les autres témoignages, mais celui qui me touche le plus est celui de l'annonce de la maladie. Cette annonce est primordiale et si elle n'est pas bien faite elle peut représenter un traumatisme. Pour mon mari, on l'a appris sur la plage par téléphone. Mon fils de deux ans nous en a parlé pendant plus d'un an, de voir son père pleurer.

Quand est-ce que l'on apprendra vraiment aux médecins à annoncer un cancer et qu'ils suivront ces indications?
Jamais on a proposé une aide psychologique à mon mari, ou on ne lui a jamais demandé comment était son moral. Les compétences de ses médecins sont remarquables, mais l'aspect psychologique est tellement absent dans sa prise en charge!

Ensuite, comme d'autres, la croix et la banière pour être reçu par un médecin qui prend au sérieux ses douleurs... 2 mois avant le début du traitement.

15 May 2024
Isabelle

Confrontée à un cancer du sein découvert en septembre 2022, j ai ,moi aussi, mis souvent la main au portefeuille pour régler les produits non remboursés par la sécurité sociale ( shampooing doux, crème pour assèchement de la peau, vernis pour les ongles... )
Dernièrement, mon oncologue m a proposée un comprimé à prendre tous les jours, pour aider à la repousse des cheveux ( ce qui ne me semble pas un luxe...) , non pris en charge non plus...

4 Feb 2024
Martine EVEN

Alors que je suis en ALD (cancer du sein), j'ai payé 170€ pour une mammographie et une échographie pelvienne, en raison des dépassements d'honoraires, très peu remboursés, une honte.
Ayant comme effets secondaires, de nombreuses douleurs articulaires, notamment au niveau des pieds, pour vérification, un scanner des pieds m'a été prescrit. J'ai du y aller 2 fois, autrement un seul examen aurait été remboursé, et personne ne sait pourquoi, la seule réponse est : c'est la sécurité sociale.

4 Feb 2024
Cynthia

Le cancer que j'ai eu m'a laissé un handicap neurologique à la jambe droite. Je dois donc porter un releveur de pied. On m'a d'abord fait porter un modèle en plastique que l’on trouve en pharmacie. J'ai commencé ainsi la rééducation dans un centre. Cependant, en faisant mes propres recherches, je me suis demandé pourquoi personne ne m'avait jamais proposé une orthèse entièrement adaptée à moi. Étant entouré de médecins, kinés et de prothésistes dans ce centre, personne n'avait eu cette idée. J'ai donc entrepris les démarches moi-même et je porte actuellement une orthèse sur mesure suite à un moulage de mon pied et de mon mollet. Le seul problème est que je n'en possède qu'une seule, donc si elle se casse, je me retrouve sans solution de remplacement. Au bout d'un an, j'ai voulu en obtenir une deuxième, d'autant plus que les techniques évoluent. Cependant, j'ai découvert que les orthèses ne sont remboursées que tous les trois ans, alors que mon handicap, lui, ne changera pas. De plus, bien que je doive avoir une ordonnance, je trouve aberrant qu'elle ne puisse être délivrée que par un médecin en centre de rééducation, alors que je n'y suis plus mais que mon handicap, lui est toujours présent. Il faudra donc que je prenne rendez-vous avec un de ces médecins uniquement pour obtenir cette ordonnance.

De même, pour obtenir un accompagnement sur le plan social, j'ai vu ma toute première demande de rendez-vous avec une assistante sociale refusée, en étant renvoyée vers le formulaire en ligne de la MDPH. Les informations concernant nos droits sont rares et données au compte-gouttes seulement si on en fait la demande explicitement, alors qu'elles devraient être données au patient de manière exhaustive, en fonction de sa situation. Je me suis également interrogée sur mon avenir professionnel, mais là encore, j'ai eu peu d'informations. J’ai d’ailleurs contacté la ligue du cancer à ce sujet et ils m’ont déjà amené pas mal de réponses. J'ai dû également repasser le permis de conduire car j'ai des adaptations dans ma voiture, et là encore, le centre de rééducation m'a donné les informations seulement au moment de mon départ, alors que j'y étais depuis un an et que j'avais demandé des informations à plusieurs reprises.

Je pense donc qu'il y a un manque cruel d'informations, et que si le patient lui-même ne prend pas l'initiative de faire ses propres demandes et démarches, il se retrouve seul face à ses problèmes. Ce qui m’a aidé, c’est de rentrer en contact via les réseaux sociaux avec des personnes utilisant un releveur de pied, à qui j’ai pu poser des questions et obtenir des réponses concrètes. Car finalement, ce n'est pas l'annonce du cancer qui m'a fait le plus peur, mais celle de vivre avec un handicap et des douleurs neurologiques quotidiennes. Moi qui aimais me balader, faire des randonnées... je ne peux plus le faire ou seulement sur de courtes distances et sur un terrain peu accidenté, et j'utilise quotidiennement deux béquilles. Je n'étais pas prête, ça a été un choc après l’opération de me réveiller avec ce handicap et aujourd’hui je ne l'accepte toujours pas ; même si j'ai travaillé avec des psychologues et que je suis toujours suivi aujourd'hui.

J'ai également trouvé du soutien auprès des associations comme Rose Médoc ou la Ligue contre le Cancer, où je trouve qu'on est à l'écoute de nos besoins, où l'on nous oriente en fonction de notre situation.

19 Mar 2024
Christelle

En ALD depuis 3 ans, plus d'indemnités journalières, passage en invalidité je perds presque 600€/mois.
Seule avec 3 enfants les mois sont très longs entre les paiements.
Il y a aussi le problème que j'ai rencontré lors de mes séances de radiothérapie je n'ai trouvé aucun transporteur (j'ai appelé 30 ambulances et taxis conventionnés) mais aucun ne pouvaient me prendre. J'ai dû annuler mes 1eres séances faute de transport et c'est mon médecin qui a dû taper du poing pour que j'en ai un.....je trouve ça lamentable.
Bon courage à nous tous pour supporter tout ça et garder nos forces pour combattre ce fléau.

18 Mar 2024
Fabrice RODENBURGER

Je vous remercie vivement de me permettre de témoigner.
Mon papa a été terrassé, par un Adénocarcinome pulmonaire après 12 mois de lutte.
J’ai été auprès de mes parents, j’ai donné énormément d’énergie, chaque jour depuis le 5 juillet 2022 jusqu’au 11 juillet 2023 pour les soutenir. Je me suis souvent senti bien seul, en termes de coordination, d’accompagnement, d’écoute, de conseil, en charge de décisions lourdes à porter. Au cours du parcours de soin d’oncologie, je ne vous cache pas qu’il m’est arrivé quelque fois de douter de mes capacités à les accompagner au mieux au quotidien (les soutenir, évaluer la situation, les informer, coordonner les différentes spécialités, agir en urgence, palier les situations imprévues).
Dès les premiers symptômes, le retard de prise en charge, en passant par l’annonce brutale jusqu’à la fin de vie, le parcours de santé a été une épreuve journalière.
Dans un système de santé devenu déroutant pour les patients et leurs proches, nous avons croisé sur notre chemin des personnes formidables du monde médical, pharmaceutique, paramédical, associatif. Ce sont quelques personnes qui peuvent se compter sur les doigts de la main, leurs actions peuvent leur paraitre anodine, normale, mais ne peuvent en aucun cas être minimisées. Je ne peux qu’exprimer toutes ma gratitude pour l’aide apportée dans un système souvent déshumanisé.
Merci à vous

7 Feb 2024